Spécialités chirurgicales
Chirurgie générale
Chirurgie digestive
La chirurgie digestive pratiquée dans nos établissements concerne les trois principaux secteurs de la
pathologie digestive :
• La chirurgie « classique »: cure de hernie inguinale et abdominale, ablation de la vésicule,
appendicectomie, diverticulose sigmoïdienne, traitement chirurgical des hernies hiatales et du reflux
gastrooesophagien, pathologie anale….
• La chirurgie carcinologique en collaboration étroite avec notre équipe de cancérologues : tous les
organes sont concernés:
Le cancer du côlon se développe à partir des cellules qui
tapissent la paroi interne du côlon. Dans plus de 80 % des cas,
il provient d’une tumeur bénigne, appelée polype adénomateux,
qui évolue lentement et finit par devenir cancéreuse.
Chaque cancer est unique et se définit notamment en fonction
de sa localisation dans le côlon, de sa profondeur dans la paroi,
de l’atteinte ou non des ganglions proches du côlon et de la
présence ou non de métastases au niveau d’autres organes.
Le traitement des cancers du côlon repose principalement sur
la chirurgie qui vise à guérir le cancer en supprimant la portion
du côlon atteinte par la tumeur. L’opération nécessite une
hospitalisation de sept jours en moyenne. Des effets secondaires
(troubles du transit intestinal, douleur, fatigue…) peuvent
persister quelques semaines et doivent systématiquement être
pris en charge.
La tumeur et l’ensemble des éléments retirés pendant l’opération
(vaisseaux sanguins, ganglions) font l’objet d’un examen
anatomopathologique. Cet examen, réalisé au microscope,
permet d’évaluer l’étendue de la maladie et de décider si la
chirurgie doit être complétée ou non par une chimiothérapie
Le cancer du rectum se développe à partir des cellules qui tapissent la paroi interne du rectum. Le plus
souvent, il provient d’une tumeur bénigne, appelée polype adénomateux, qui évolue lentement et finit
par devenir cancéreuse.
Chaque cancer est unique et se définit notamment en fonction de sa localisation dans le rectum, de sa
profondeur dans la paroi, de l’atteinte ou non des organes voisins, de l’atteinte ou non des ganglions
proches du rectum et de la présence ou non de métastases au niveau d’autres organes.
Le traitement des cancers du rectum repose principalement sur la chirurgie qui vise à guérir du cancer
en supprimant la portion du rectum atteinte par la tumeur. L’enjeu est de retirer la tumeur avec des
marges saines et, pour les tumeurs du bas rectum, de préserver, si possible, le sphincter de l’anus.
La radiothérapie est souvent associée à la chirurgie dans le traitement des cancers du rectum. Quand
la radiothérapie est indiquée, elle est le plus souvent réalisée avant la chirurgie pour réduire la taille de
la tumeur et la rendre plus facile à enlever. Dans ce cas, la radiothérapie est fréquemment associée à
une chimiothérapie. La radiothérapie peut être utilisée après la chirurgie ; elle permet alors de réduire le
risque de récidive locale.
Quand la chimiothérapie est indiquée, elle est souvent utilisée avant la chirurgie pour renforcer l’action
de la radiothérapie. Lorsqu’elle est réalisée après la chirurgie, son objectif est de réduire le risque de
récidive à distance.
Le cancer du pancréas est rare mais souvent agressif.
En fonction du siège de la tumeur, le chirurgien enlève :
La queue du pancréas avec la rate en cas de cancer de la queue ;
Tout le pancréas (pancréatectomie totale) ;
Une duodéno-pancréatectomie céphalique (DPC) en cas de cancer de la tête avec anastomose au
jéjunum de l’estomac, du canal cholédoque et du canal de Wirsung.
On utilise éventuellement des procédés chirurgicaux (dérivation biliaire et/ou gastro-entérostomie),
certains médicaments : antalgiques, Questran, extraits pancréatiques, chimiothérapie, radiothérapie.
Certains facteurs favorisants seraient en cause :
Le tabac, l’alcool ;
Un régime riche en graisses et en protéines animales…
Le cancer de l’estomac ou cancer gastrique est une maladie qui se développe à partir d’une cellule de
l’estomac initialement normale qui se transforme et se multiplie de façon anarchique pour former une
masse appelée tumeur maligne.
Traitement du cancer de l’estomac
Le traitement du cancer de l’estomac dépend de plusieurs facteurs notamment du bilan d’extension,
du stade du cancer, de l’âge du patient et de son état de santé général. Il repose sur la chirurgie, la
chimiothérapie et les soins palliatifs.
Le traitement principal est la chirurgie. En fonction de la tumeur, elle consistera à retirer la tumeur et une
partie des ganglions environnants : gastrectomie (ablation de l’estomac) totale ou totale élargie (enlevant
en plus de l’estomac, la rate et une partie du pancréas) en fonction de la localisation du cancer (partie
haute ou partie basse de l’estomac). Le chirurgien enlève également les ganglions proches de la région
de l’estomac. Certaines cancers de l’estomac sont difficilement opérables (tumeur inextirpable). La
mortalité du traitement chirurgical est de l’ordre de 10 %. La chirurgie (gastrectomie totale ou partielle)
est le seul traitement curatif du cancer gastrique.
Elle pourra être complétée par de la chimiothérapie et/ou de la radiothérapie en fonction du bilan
d’extension. La chimiothérapie peut être utilisée avant la chirurgie pour diminuer la taille de la tumeur, ou
après en postopératoire avec la radiothérapie. Dans certains cas, la chimiothérapie est utilisée seule
Il est le troisième des cancers digestifs les plus répandus. Lorsqu’une tumeur apparaît sur une partie de
l’œsophage, il faut couper le segment malade. En soi, ce geste chirurgical n’est pas difficile mais le trajet
de cet organe dans le thorax complique l’intervention.
L’opération n’est toutefois pas systématique : quand il y a trop de métastases, la chimiothérapie est
privilégiée. Il en est de même quand l’état physique du patient ne permet pas une anesthésie générale.
La radiothérapie, la chimiothérapie ou leur association ont des indications qui se discutent au cas par
cas.
Le pronostic du cancer de l’œsophage est essentiellement lié à l’extension de la tumeur, à l’existence
d’un envahissement ganglionnaire et à la présence de métastases.
Pour éviter le cancer de l’oesophage, comme tous ceux qui touchent la sphère ORL, il faut absolument
arrêter de fumer et de boire, et avoir une hygiène de vie la plus saine possible
Le cancer du canal anal appelé aussi le cancer de l’anus est rare et touche en majorité les femmes :
il représente moins de 1 % de tous les cancers. La tumeur apparaît dans le canal anal (l’extrémité du
rectum située juste avant le sphincter externe qui permet d’évacuer les selles) ou au niveau de la marge
anal.
Le cancer de l’anus le plus courant s’appelle le carcinome épidermoïde : il touche les cellules de la peau
qui recouvre la surface. S’il apparaît dans les glandes du canal, on parle d’adénocarcinome. D’autres
formes plus rares existent également, comme le mélanome par exemple.
Quel traitement contre le cancer de l’anus ?
Deux buts sont recherchés pour les traitements : guérir et sauvegarder la fonction sphinctérienne.
A la différence des cancers du bas rectum qui nécessitent un traitement chirurgical, le cancer de l’anus
est sensible à la radiothérapie et à la chimiothérapie. Ceci permet de guérir de nombreux malades en
conservant la fonction sphinctérienne de l’anus. La chirurgie est réservée aux échecs de ce traitement
par radio-chimiothérapie.
Dans 75 % des cas, le traitement permet de conserver l’anus du patient.
Parfois, la maladie nécessite une lourde intervention qui consiste à retirer l’anus, le rectum et une partie
du gros intestin. Des chirurgies réparatrices existent.
Tumeur hépatique :
Une tumeur du foie est la présence d’une masse dans le foie.
Cette masse peut être d’origine bénigne (kyste) ou maligne (cancer).
Le cancer primitif du foie désigne une tumeur cancéreuse qui prend naissance dans les cellules du foie.
Cette tumeur peut envahir les tissus avoisinants et les détruire. Elle peut aussi se propager (métastases)
à d’autres parties du corps. Les tumeurs cancéreuses sont également appelées tumeurs malignes.
Ce type de cancer est traité de la même façon que le CHC, habituellement par chirurgie. Apprenez-en
davantage sur le cancer des canaux biliaires intrahépatiques.
On traite habituellement ces tumeurs par une chirurgie. On peut proposer une chimiothérapie pour traiter
les tumeurs qu’on ne peut pas enlever par chirurgie ou pour réduire la taille d’une tumeur avant une
intervention chirurgicale
La chirurgie bariatrique
La chirurgie bariatrique ou chirurgie de l’obésité, qu’elle soit obésité morbide (évaluée par l’indice
de masse corporel : IMC > 45kg par m²), ou obésité de surcharge pondérale IMC > 35, est un moyen
chirurgical qui se présente comme ultime solution pour perdre du poids et retrouver une norme habituelle,
soit un IMC > 25. Cette chirurgie va permettre aussi d’améliorer, voire guérir, certaines pathologies telles
que l’hypertension artérielle, le diabète… Plusieurs techniques chirurgicales ont vu le jour depuis des
dizaines d’années dont le principe est, soit de réduire la taille de l’estomac, soit de court-circuiter le
trajet digestif, ou les deux à la fois. Les techniques les plus connues et qui ont eu leur temps de gloire
sont l’anneau gastrique, le By Pass et le Sleeve Gastrectomie. Le choix de la technique est motivé par
le meilleur compromis entre le bon résultat et le moins de complications et de désagréments possibles.
A ce propos, la sleeve Gastrectomie a détrôné toutes les autres et se positionne comme la plus pratique
actuellement dans le monde. En effet, c’est la technique que je pratique personnellement et qui donne à
mes patientes entières satisfactions ; elle est facile d’exécution, réalisée à ventre fermé (par cœlioscopie),
de durée entre 30 et 90 mn en fonction des conditions anatomiques et des difficultés opératoires. IL
s’agit d’une gastrectomie de réduction, ou gastrectomie en « manchette », intervention restrictive limitant
l’apport alimentaire, mais également fonctionnelle modifiant le comportement alimentaire. L’intervention
consiste à en lever la partie verticale de l’estomac, soit environ 60% de l’orange, et ceci en se calibrant
autour d’une sonde introduite par la bouche. L’estomac est à ce moment là réduit en un tube qui prolonge
l’œsophage vers le bas, donnant ainsi un volume résiduel au nouvel estomac de 150ml environ.
La suture section des berges de l’estomac est réalisée avec une pince automatique agrafeuse et
coupante de grande précision
Le suivi post opératoire est simple, la
reprise de l’alimentation est rapide et
peu restrictive mais qui interdit l’apport
de liquides sucrés et calorigénes.
Le protocole comporte un suivi
multidisciplinaire entre chirurgien,
endocrinologue et nutritionniste.
L’efficacité de la Sleeve Gastrectomie
n’est plus à la norme de l’IMC > 25.
Cette perte de poids s’accompagne
souvent d’une amélioration de
l’hypertension artérielle, la guérison d’un
diabète pré-existant dans les 3/4 des
cas, amélioration du bilan lipidique…
Cependant, la reprise de poids n’est pas
impossible, vue dans moins d’un cas sur
10 chez des patients qui ne collaborent
pas, indisciplinés (des grignoteurs,
repas multiples et fractionnés, excès de
liquides calorifères…).
Ainsi l’engagement du patient est
indispensable, avec respect des règles
hygiéno-diététiques, la pratique d’une
activité physique régulière, la prise au
besoin de compléments alimentaires en
vitamines, en minéraux et oligoéléments.
Ceci implique un suivi médical continu
au moins annuel.
La Sleeve Gastrectomie se présente comme
la meilleure technique de chirurgie bariatrique
actuelle, elle est l’intervention de référence
de première intention. Elle est efficace (40%
de perte de poids), très bien acceptée
en raison de la liberté presque complète
laissée au comportement alimentaire. Très
peu de complications et un taux de réussite
pratiquement à 100%.
La majorité de ces interventions se fait par
cœlioscopie, c’est-à-dire par une technique
peu invasive, peu douloureuse, avec de
petites cicatrices.
De ce fait, la durée d’hospitalisation est très
courte ; une partie de ces opérations se fait
en ambulatoire (lien interne vers l’ambulatoire)
le patient entrant en début de journée et
sortant le soir même (hernie, vésicule, pose
ou dépose d’anneau gastrique…).
La continuité des soins est en permanence
assurée par toute l’équipe des chirurgiens
digestifs. Les urgences sont assurées jour
et nuit.
Notre service de réanimation polyvalent
est disponible pour assumer les suites
de tout type d’intervention lourde ou de
patient particulièrement fragiles ; en cas de
complications de notre chirurgie, le suivi et le
traitement se font dans nos établissements. Il
n’y a pas besoin de programmer un transfert
dans un autre service ou établissement.